Témoignage du coté d'un enfant

Je me lance.
Comment débuter mon histoire, peut être en remontant à la source initiale qui à fait de mon "père" ce qu'il est devenu avec ma mère et moi.
Mon grand père paternel, coureur de jupon, violent, porté sur la bouteille, à abandonné le domicile conjugal alors que son fils avait moins de 10 ans.
Seule et probablement traumatisée, ma grand mère sombra dans l'alcool et rabatti sa rage sur son fils qui fut exilé loin de sa mère dans une pension religieuse.
Quand ma mère rencontra cet homme, il lui plut de suite, il semblait si malheureux, avait tellement l'air d'avoir besoin d'amour qu'elle s'offrit entièrement à lui. De cet amour profond et fusionnel naquit votre serviteur. Mais très vite, la folle histoire de rêve tourna au cauchemar et l'alcool et la jalousie maladive aidant, mon géniteur (désolé de l'appeler comme ceci mais....) trouva interessant de défouler ses frustrations sur sa femme, femme qui ne sachant comment réagir se retrouva prise au piège de cet individu. Commencèrent alors 11 ans de brutalité, d'insultes, d'abus de toutes sortes. Très vite, spectateur sans défense je fut pris à partie par les deux protagonistes et, on peut le dire, m'en pris plein la figure (et le reste) des deux cotés. Longues heures enfermé dans le noir dans le cabinet de toilettes, enfermé en petite tenue sur le balcon le soir car j'avais osé dire non à tout ça, puni pour avoir été là tout simplement. Souvent fappé sans savoir pourquoi, insulté, le bouc émissaire idéal. 11 ans pour que ma mère réagisse et décide enfin de sortir de cette enfer, pour moi. Elle gardera longtemps pourtant cette affection pour celui qui fut son mari, accourant au moindre de ses caprices alors qu'ils étaient séparés depuis longtemps. Après le divorce, ma mère demanda, par gentillesse excessive sans doute, au juge de laisser une garde alternée à son ex-compagnon. Suivirent 5 ans de brutalité lors de mes visites chez lui. Alternées avec l'amour que me procuraient mes grands parents maternels dépassés par la situation. A l'age de 16 ans j'ai enfin osé me lever contre cette ... personne, à dire non plus fort que les autres fois, à rendre les coups, toujours plus fort, pour que tout s'arrête, que la folie cesse. Depuis lors je n'ai revu mon père qu'un an avant son décès, l'alcool ayant fait son oeuvre. Je ne peux pas dire qu'il me manque. Je ne peux pas dire que je suis triste qu'il ne soit plus là. J'en veux encore un peu à ma mère de m'avoir laissé entre ses mains pendant ces années. On ne ressort jamais indemne de ces situations.
Maman, si tu l'avais quitté très vite, aurions nous été plus heureux, aurais je eu une enfance, une adolescence plus heureuse? Oui, je le crois.
Aujourd'hui encore je garde les stigmates de ce qui c'est passé. Je fais le fanfaron, le pitre, je ris de tout, mais en moi tout est à reconstruire. J'ai mon armure, j'ouvre difficilement mon coeur, j'ai du mal à dire ce que j'éprouve. Mais quand je trouve un soutien, je crie mon amour, mon amitié. D'introverti, je suis devenu extraverti, c'est ma défense à moi. Personne ne me connait vraiment, personne n'a jamais lu ou entendu l'integralité de ce que je viens d'écrire ici. Je m'ouvre à vous, espèrons que cela me permettra de refermer certaines plaies ouvertes. J'ai la chance d'avoir rencontré une personne bien, qui comprend mal mon besoin de crier mon amour mais qui m'a donné deux beaux garçons qui sont mon trésor, ma raison d'exister. Pour que jamais cela ne recommence, pour que les gens sachent ce que peux ressentir un enfant, ce que cela peut influer sur une vie future. Je ne continuerai pas ce qu'ont fait mon grand père et mon père. La violence et la stupidité s'arrêteront ici, définitivement j'espère pour mes successeurs. Voilà, c'était mon histoire sous forme de coup de gueule, pour dire aussi que la vie est belle et qu'elle vaut la peine, même si parfois il faut tout plaquer et se remettre en cause. Pour soi, pour ses enfants, pour que la vie gagne.
Merci de m'avoir lu. J'ai besoin de repos car j'ai tout donné.
Merci, ça fait un bien fou.

Bsr phanou,
Je voudrai te dire magnifique mais il faut le placer dans le bon contexte. Exposer ce que tu as vécu comme tu viens de la faire est magnifique. Ouvrir ton coeur, tes souffrances, magnifique. En revanche ce que tu as vécu est horrible. Sache qu'ici tu as trouvé les bonnes personnes à qui te confier car si le sexe et l'agresseur ne sont pas les mêmes, les douleurs sont indentiques !
Je pense que ta mère a voulu faire pour un bien, histoire de te conserver un équilibre familial, en donnant à ton "géniteur" un droit de garde. Ne lui en veut pas, elle doit déjà assez s'en vouloir... je pense.
Il est clair que c'est tout à ton honneur de ne pas reproduire ce que tu as subi, car beaucoup de personne, dans ton cas, opte pour la solution de facilité et ne se battent pas contre ses vices (ou sévices ; à vous de voir).
En tout cas il y aura toujours une oreille attentive ici pour toi, tu es le bienvenu!!!
Gros bisoux a toi et à toute ton heureuse famille.
LILLOO

Merci Lilloo, ton message me fait énormément de bien. Je vais parler de ce fofo autour de moi, il est important que les gens sachent ce qui peut arriver, il est important que les femmes sachent qu'ici elles trouveront un soutien et seront écoutées.
Aujourd'hui, j'en veux beaucoup moins à ma petite maman, mais la blessure est tellement longue à se refermer. Cela fait du bien d'en parler à des personnes qui comprennent cela.
Merci encore
Phanou

Je sais à quel point il est dur d'en parler car si je suis du coté des femmes j'ai connu le point de vue de l'enfant également quand mon père battais ma mère puis ma belle mère apres que ma mère a décider de le quitter et qu'il se soit remis en couple.
Mais c'est une autre histoire dont je parlerais peut etre un jour.

Bravo d'avoir rompu la tradition familiale et beaucoup de bonheur à toi et ta famille.

Mille biz

Corinne

Merci, ça fait du bien d'être écouté et compris.
Ce genre de "traditions" ne devraient pas exister, nous prétendons être humains mais parfois j'ai des doutes. Le sommes nous tous, non je ne crois pas.
N'hésites pas à te lacher, ça ne coute rien, ça fait un bien fou. Ici est l'endroit idéal.
Merci à tous.
Merci à toi Phany princesse pour ce forum.

Nota : T'as vu je me suis auto censuré!! lol

de rien ...

ps: je deteste ce surnom "phany" lol

Désolé princesse!
Je ne le dirai plus!

merci

Bonjour, je suis nouvelle dans ce forum et je vous remercie qu´il existe un endroit comme celui ci pour pouvoir vider le fardeau que l´on porte depuis l´enfance...

Je viens de lire votre histoire Phanou, je me sens tellemment identifiée mais la seule différence c´est que chez moi ça a fini mal. Même très mal puisque maman nous à quittée un matin d´été pour toujours sans pouvoir lui avoir dit combien je l´aime.

Cette simple phrase que je vous écrit, me serre la gorge et ...j´ai les larmes au bout des yeux. Je ne sais pas si je vais pouvoir continuer à écrire ça fait horriblemment mal...

Et pourtant 25 années sont passés et pour moi c´est comme si c´était hier...

Excuse moi mais je continuerai un autre jour demain ou après demain ...le jour ou je pourrais vider mon sac...

Merci de me lire

bonjour Rosefleu ,

ne t'inquietes pas , prends ton temps , nous savons qu'il est penible de remué tout cela , nous sommes la , nous avons tous vecu des situations similaires, donc , prends ton temps et viens quand tu te sentiras prete ...
en tout cas bienvenue sur le forum , tu peux aussi t'inscrire , il y a des parties qui sont visibles que pour les inscrits ... et tu peux aussi etre prevenue quand tes messages recoivent des reponses ...
à trés bientôt

gros bisous

c'est sensibilisant un témoignage "d'enfant"... je n'ai pas trop de mots à dire, ca me cloue sur place je dois dire...

en tout cas c'est une très belle revanche sur ce que ton père t'as infligé que de ne pas refaire ce qu'il t'as fait!

pleins de bisous à toi et ta famille

Bonjour, enfin j´ai pris mon courage a deux mains pour pouvoir vous raconter mon histoire.

Je vous mets en situation.

Lui "mon père" (faut l´appeller d´une facon!) est né dans un petit village au nord de l´Espagne, pendant la guerre civile ses parents ont été fusiler sous Franco.
Donc à l´âge de cinq ans il resta orphelin, alors là commença sont calvaire dans un orphelinat . A l´àge de neuf ans il travailla dans une boucherie où il a passé baaucoup de misère, sans affection paternels sans aucune famille. A douze ans il commença à travailler dans la mine...
Plus tard il s´engagea à la légion...ensuite il rancontra maman.
Ça c´est ce qu´il a bien voulu nous dire, car il n´as jamais beaucoup parlé de lui, c´est ce que j´ai pu coller de ce que j´entendais quand j´était petite.

Maman, eelle aussi est né au nord de l´Espagne dans un petit village qui n´as rien à voir avec celui de "lui".
Quand maman est né peu de temps après grand-mère meurt de tuberculose (avant c´était difficile à guérrir).
Donc grand-père se remarie avec la belle-mère de Cendrillon. A quatorza ans maman ce voit à la rue...toute seule. Bien sûr qu´elle avait de la famille oncles, tantes mais enfin chacun pour soi quoi!

Vers ses vingt ans maman va habiter chez son frère dans le village a "lui".

Ce qui devait arrivé arriva, maman connait garçon...maman tombe enceinte. Quel scandale vers la fin des années cinquantes une jeune fille mère célibataire! et dans un village où tout le monde te connais et te montre du doigt!
Elle se fait battre par son frère parceque bien sur l´honneur de la famille a été sali.
Quatres années passèrent...elle LE rencontre.
Maman lui explique qu´elle a un fils de quattres ans s´il accepterai son fils. Lui bien sûr ça ne le dérange pas au contraire il ADORE son fils, lui fait des petits cadeaux et est au petis soins avec...
Ils se marièrent et la commença l´enfer, il a enlevé son masque.
A partir de là commençèrent les coups.
Maman tombe de nouveau enceinte et les coups non pas arrêter ils s´accentuèrent, même que mon frère est né avec un défaut à la jambe a cause des coups.
Un peu plus tard "il" décide de quitter le pays d´immigré en Suisse (bien sur chaque fois qu´il l´a battait ma maman appellait sa famille et a "LUI" sa lui dérange de ne pas vivre en paix).
Résultat les voilà en Suisse tout les trois.
Là j´arrive au monde la seule phrase qu´il a trouvé a dire à ma naissance c´est " tiens encore une pute comme toi!"
Et les coups repprirent de plus belles.
Pour la première fois de sa vie ma maman porte plainte ( à l´époque en Espagne elle ne pouvait pas parce que on lui aurait répondu "madame sûremment que vous avez fait quelque chose donc vous le méritiez").
lui
directemment en prison, alors il pleurt, lui demande pardon, lui jure amour éternel, maman retire la plainte.
Après une semaine la même histoire coups et blessures redenouveau porté plainte.
Les autorités l´ont mis hord du pays "persona non grata".
Lui il parta pour l´Allemagne et ma mère chez elle dans son village.
Encore un scandale pour elle (comme si c´était de sa faute!). Comment une femme avec trois enfants peut quitter son mari, elle ne peux pas quitter son mari elle doit le supportée c´est le devoir d´une femme être avec son mari!
Après deux ans "lui" l´a rappelle et tout le monde dans le village vas -y vas- y c´est ton mari! (oui mais c´est-elle qui reçoit les coups quoi).
Nous voilà tous maintenant en Belgique.
Là maintenant je peux commencer à raconter ce que j´ai pu vivre, voir entendre par moi même et beaucoup plus détailler puisque je l´ai vécu.
Mais heureusement que la mentalite espagnole a change.

Je continuerai un peu plus tard pour pouvoir mettre mes souvenir en ordre et pouvoir continuer avec exactitude ce recit.

Merci encore de me lire, j´espère pas trop vous ennuyer, ,mais moi je vous suis sincére ça me fait un bien immense...

j'éspère que ca te fais du bien, c'est ce qu'il faut, il faut que tu vide ton sac! tout ce que tu dois porter en toi doit etre difficile, merci de nous faire partager cela, et surtout dit toi que tu n'ennuie personne ici!

Je ne savais pas que la mentalité espagnole était comme ça... c'est attroce, ta mère devait vraiment etre prise au piège dans cette histoire, c'est horrible!

N'hésite pas à continuer de nous raconter ton histoire, tu ne nous ennuie pas, d'accord?!

rosefleu ,

Merci pour ton temoignage , parles , parles de ce que tu asvecu , car meme si au debut c'est difficile de remuer toute cette merde , ca fait du bien , ca fait un bien fou , tu te libere , et ca n'a pas de prix , tu vas pouvoir trouvé la paix ...
gardes le courage , nous sommes la pour t'epauler ...

gros bisous

Bonjour, je viens de lire ton histoire, elle me rapel celle de ma belle mere, qui est toujours la et qui elle a reproduit la violence de son pere et de ses epoux sur son fils, le batard, seul blondinet parmis les bruns
resultat des course un homme tendre a un jour craqué et c moi qui ai pris, mais c une autre histoire, il se soigne et on se reconstruit
continue de parler nous sommes la pour te lire t'ecouuuuter
Amitié Stella

Je continue mon récit (c´est un peu long)

Vous allez m´excuse mais chaque fois que je pense à "ça" je souffre d´une crise d´insomnie c´est pour cela que d´ un recit à l´autre il y passe du temps...

Le souvenir le plus loin et qui est resté en petits morceaux...Je devais avoir moins de cinq ans. Je me souviens d´être à la récré à l´école, c´était l´après-midi, ma tante viens me cherchée (à moi et à mes frères), elle me prends dans ces bras, elle me fait des câlins pour me faire sourire. J´était contente mais à la fois je ne comprennais pas. Pourquoi elle est la et maman non? elle ne viens jamais, pourquoi elle es lâ? ce n´est pas l´heure de sortie de l´école pourquoi elle est là? Puis soudain je me vois à la plage avec mes frères et plein d´enfants de notre âge (je devais être la plus petite), du coup on me tire du bras ont me sépare de mes frères,eux ils montent le pont, quand je les vois s´éloigner je commence à hurler MAMAN! MAMAN!, au fur et à mesure que je crie le vide se fait plus grand. Alors là je pleure encore plus fort, mon grand frère me vois et descend en courant pour me consoler. Moi en le regardant dans les yeux je lui dit: "maman"et à travers de mes larmes sans luis parler je lui demande où est maman?
Je suis dans une colonie "chemadambriar" (chez madame Briart). Bien plus tard j´ai su que c´était une colonie pour enfants battus et parents ayant perdu la tutelle de leurs enfants. Maman avait porté plainte, lui était en prison et nous en "colonie de vacances".
Les dimanches ils venaient nous voir (je suppose que comme d´habitude maman a retirer la plainte).
Quand t-ils arrivaient ont se jetaient dans les bras de maman, mais a lui sans le vouloir (par instinct) c´est à peine si ont lui faisaient la bise.
Alors a cause de ça quand ont allaient au réfectoire il nous donnaient des coups de pied et des menaces genre "attendez quand vous serez à la maison". Je ne comprennais rien. Moi qui était assise a côte de lui il me pinçait le bras assez fort, mais je ne pouvais pas pleurer ni crier parceque sinon ça allait être la fête à maman le soir (elle me le disait) et bien sur c´était de sa faute si ces enfants ne lui faisaient pas la bise quand t-il arrivait!
Déjà à la maison un soir à table lui assi en chef de table à sa droite mon frère (le moyen), à sa gauche moi et maman et en face était assi mon grand frère. Mon grand frère boit de l´eau et au lieu d´avaler selon il boit il a bu d´un coup. Soudain pris d´une colère, il lui jete la baguette de pain à la figure en lui disant "espèce de con tu ne sais pas boire" et il se lève en se dirigeant vers lui pour le tabasser, maman en voyant ça automatiquement se lève pour le protéger. Elle a eu juste le temps de ce mettre debout,lui il lui tire par les cheveux la renverse pour la soulever par les cheveux, la met contre le coin. Les coups de poings commencent, la prend par le cou et le serre en lui disant " JE VAIS TUER TON FILS TU VAS VOIRE UN JOUR JE VAIS LE TUER MOI".Quand il la lache maman lui dit " mais enfin ce n´est pas normal pour un verre d´eau quand même" et tout ça en pleurant. Tais toi pute! qu´il lui répond. Pendant ce temps ont étaient en train de pleurer tous les trois pour maman sans oser bouger un doigts on était trop petits encore. Le jour suivant maman va au boulot avec un oeil au beurre noir et des marques au cou. Maman racontait à son boulot qu´elle tombait des escaliers...Moi aujourd´hui je me demande pourquoi on défend toujours nos bourreaux? Les coups nous tombaient à tous six jours sur sept par semaine et toujours 99% pour des conneries. Les week-ends monsieur sortait avec ses copains. Un soir il était for tard la nuit ont dormaient d´un sommeil profond. Quand t-il rentra il prit mon grand-frère qui était en plein sommeil par les cheveux et le balança contre la vitre de la porte de la chambre, ont c´est tous reveillés en sursaut...et l´image qui me reste c´est de mon grand frère qui était tombé dans les pommes sur le lit (il avait rebondit) et tout son visage était en sang..."UN JOUR JE VAIS TUER TON FILS TU VAS VOIR". Maman lui répond "espèce de salaud tu l´as tuer" pendant ce temps là j´était dans un coin à genou en criant et en pleurant... (ça me fait drôle de le raconter jamais je l´avais fait avant).
Depuis ce jour là j´ai eu PEUR de lui et je n´ai plus jamais eu un sommeil profond...je vais arrêter j´ai envie de pleurer...
A bientôt encore une fois milles merci de me lire...je continerai à raconter

mon dieu , quelle horreur , que cela doit etre eprouvant de ressacé tout cela , mais cela va te faire du bien j'en suis sure ,
merci pour ce temoignage , j'espere que cela t'aide ...
pleins de courage , gros bisous

Je vais continuer de terminer ce recit parceque ça me fait trop mal chaque fois que je me souviens et je vous le raconte quand je termine mon recit j´ai un noeud dans la gorge et les larmes me monte aux yeux...

Et ainsi passèrent les années, des coups, des insultes, des humiliations. Elle ne portait plus plainte ça ne servait a rien chaque fois elle les retiraient. Pourquoi?
Pourtant elle aurait bien pu le quitté, économiquement elle ne dépendait pas de lui alors? Amour, il n´y en avait plus, alors pourquoi n´est-elle pas partie? Je ne sais pas ce qui la retenait près de son bourreau. Aujourd´hui encore je n´ai pas de réponse à mes questions. Et je ne les auraient jamais.
Un jour maman rentra du travaille et il lui dit "prépare un bon repas j´ai invité un copain, maman répond "pas question, je viens du boulot je suis crevée je n´ai pas envie de faire à manger pour les autres". Il commence à lui donner des coups de pieds, coups de poings partout.
Maman se relève elle saignait de la figure (avec sa grosse bague en or il lui avait ouvert la peau. Comme elle a pu elle est sortie en courant chez mon grand frère.Quand t-il la vu dans cette état, il a pris une matraque (grand bâton en bois) et est venu à la maison. En ouvrant la porte mon grand frère lui dit "maintenant j´en ai marre que tu tapes ma mère" et là il s´est déchaîner, il l´a tellemment battu que l´autre c´est´évanouie...ensuite mon grand frère appelle l´ambulance et les flics (il a eu peur il croyait qu´il avait tuer).
C´est à ce moment là que l´autre à compris qu´on avait grandit.
Enfin on allait commencer à vivre!
On l´avait foutu dehors. Alors comme ont le sait quand le chat est parti les souris dansent, et comment!
Maman était heureuse, elle avait même un peu grossi, elle était maigre. Mon grand frère lui offrait des beaux vêtements, des robes, des jupes des belles bottes avec ses sacs qu´elle était belle maman, enfin elle souriait!
Hélas, son bonheur fut de courte durée, juste un an!
L´autre commença a téléphoner, rendez-vous par ici, rendez-vous par là. Mon grand frère avertit maman "fait attention tu le connais non, ou tu as déjà oubliée. Maman s´il te plaît fait attention.
Bref maman a signer sa mort...Il était de nouveau là, mais cette fois ont étaient seules, mes frères étaient partis vivre leur vie avec leurs copines. Non il ne la battait plus, c´était mon tour, mais moi je m enfoutais car au fond je savais que quand je terminerai mes études je quitterai l´enfer. Avec maman c´était la guerre psychologique des humiliations tous les jours (maman c´est fait operer, on lui a extrait l´uterus,les ovaires, les trompes car elle avait un fibrome). Alors il l´insultait "tu es une chatrée, tu n´est même plus bonne à bai...(excusez moi mais c´était comme ça). "tu es une bonne à rien, tu sais rien faire, tu veux rien et le très célèbre "JE VAIS TUER TON FILS APRES CE QU´IL M´AS FAIT".
Trois ans sont passés avec ce rituel, moi je pensais comme il ne lui met pas la main dessus...mais il y avait quelque chose qui clochait, ça me faisait plus mal les mots qu´il disait à maman que les coups que je recevai. Un jour maman me dit "tu sais je n´ai plus envie de vivre", je lui répond "mais maman ne dit pas ça tu es trop nerveuse ne dit pas ça". On va voir le médecin (elle était à bout de nerf). Il lui prescrit du valium 10. Un mois passe et ça lui fait aucun effet. Maman avait une grande dépression (et je ne l´avais pas vu). Les insultes et les humiliations continuèrent. Comme les médicaments ne fonctionnaient pas on lui injectait des anti-dépresseur par veine. En attendant, j´avais terminée mes études, c´était la mi-juin. Je commence à chercher du boulot, comme je ne trouvai pas, il me battait comme à maman, coups de poings, prise du cou. Maman n´en pouvait plus. Un jour avant de rentré du boulot elle téléphone à la maison en lui disant " écoute si tu ne fou pas la paix à la petite, je me jette par la fenêtre, j´en ai marre". Maman avait bu de l´alcool pour avoir du courage pour ce lancer...Il lui répond "allez ne fait pas de conneries, s´il te plaît, prends un taxi et rentre à la maison, je pardonne ta fille! Moi étonnée je pensais, mais qu´est-ce qu´il faut me pardonner? Maman racroche. Il me dit "ta mère est folle elle veux ce suicider à cause de toi c´est de ta faute"
HEIN?!?!
Elle arriva à la maison saoul, je la coucha au lit lui donna un verre d´eau. Le même soir à table il lui dit "tu sais quand quelqu´un veux vraiment se suicider n´appelle pas à la maison"
Vous savez ont dit que le coeur ne sent pas de douleur que c´est psychologique ...moi...je vous jure ...que j´ai senti une énorme douleur au còté gauche de ma poitrine...j´ai senti mon coeur se cassé...ça fait mal.
Mais comment peut-on dire ça à quelqu´un en pleine dépression qui appelle ausecour (quand elle nous as appellée). Les jours passèrent et à tous ceux qui voulaient bien l´ecoutés, amis, voisins à tout le monde elle disait qu´elle était à bout, qu´elle ne voulait plus vivre, elle était fatiguée, qu´elle en avait marre...(et moi je ne l´ai pas vu, je ne mettais pas rendu compte et pourtant j´était là...je n´ai rien vu)
Jeudi 28 juillet 1983 vers 11h du matin, on sonne, je prends le téléphone "Pourriez-vous vous rendre à la mairie de tel arrondisement. "Je ne sais pas y aller" Réponse ont vient vous chercher dans 10minutes.
Je raccroche il me demande "c´est qui?" "la police ils viennent nous chercher dans 10 minutes" "Pourquoi? Je lui répond "je n´en sais rien ils n´ont rien dit" "Ouais c´est sûrement à cause du fils de pute de ton frère" je lui dit " je ne sais pas"
Dans le bureau du commisaire, je vois le flic en train de tourné en rond sans rien dire... à moi ça m´énerve. Enfin il nous dit "Monsieur votre femme a eu un accident", aussitôt je lui demande dans quel hôpital est maman. Bon...euh...enfin...monsieur votre femme est décedée, elle ´s´est lancée par la fenêtre. NOOOOON, ce n´est pas vrai ce N´EST PAS POSSIBLE, comment? ou? cela fut ma première réaction, je ne le croyais pas ça POUVAIT PAS ETRE. Quant-à l´autre el commisaire n´avait pas fini sa phrase qu´il pleurait déjà (hypocrite va!).
Le flic "monsieur votre épouse est décedée vers 8h du matin le parquet est venu et le juge à lever le corps ver 11h. Monsieur vous devez venir pour renconnaître le corps" Je les suivais, le flic se retourne "mademoiselle vous êtes trop jeune, et il vaut mieux que vous gardiez le dernier souvenir de votre maman en vie. Aujourd´hui je remercie encore ce flic...ouffff...
Maman est partie et elle ne sait pas combien je l´aime, je n´ai pas eu le temps de lui dire comme je l´aime
MAMAN JE T´AIME.

Moi je suis retourné en Espagne...je tenais plus là-bas trop de mauvais souvenir.
La seule chose que j´ai dans le coeur, pourquoi je ne l´ai pas vu venir? pourquoi ne l´ai je pas aider.
J´auraid dû l´avoir vu.
Merci, merci milles fois de me lire.
A bientôt.

ne te culpabilise pas , ta maman n'en pouvais plus c'est sa faute a lui pas la tienne , elle etait prisonniere de ce bourreau, prisonniere sans barreaux comme nous l'avons toutes etaient ...
mais surtout ne culpabilise pas , ta maman n'aimerais pas cela , elle a fait cela car elle ne voyait aucune issue, elle savait que meme si elle partait , il serait toujours la , il reviendrait toujours ... et qu'elle n'aurait pas la force de lutter , c'est malheureusement le lot de beaucoup de femmes battues, qui choisissent cette voie pour etre enfin liberée

encore merci pour ce douloureux recit , nous sommes la si tu as besoin , nous t'ecoutons ...

gros bisous

Merci beaucoup de me répondre ça me soulage enormement.

Mais voila mon frere (le moyen) est comme lui, il agit de la meme sorte avec ses enfants et sa femme. J´aimerai tant l´aider, mais elle ne se laisse pas aider. Pourtant je vois qu´elle est malheureuse, tres souvent triste. Et ses enfants je ne vous dit pas très renfermés.
Elle en plus on dirait qu´elle est complice elle le défend!
Mon frere il croit que parcequ´il ne la bat pas alors ce n´est pas la meme chose que lui, mais c´est horrible!.
C´est constamment la guerre psychologique.
En plus si elle ne veut pas qu´on l´aide comment pourrons nous faire pour que son enfer finissent.
Moi particulièrement je crois qu´elle va finir comment maman la situation est intenable cela fait déjà 15 ans que ça dure.
Merci pour vos conseils.

Merci d´exister.

merci de t'etre inscrit , merci d'avoir raconter ton histoire , et merci de nous avoir fait confiance ...

malheureusement si ta belle soeur n'est pas prete a le quitter , nous ne pourront rien faire , juste lui faire savoir qu'on est là et que nos mains reste tendue , meme dans 50 ans ...

bisous

quel dommage, mais c'est vrai, si elle ne veut pas etre aidée, on ne peut que attendre, il faut qu'elle sache qui est là, ce sera déjà une grande aide!