Et puis vient le mois d'aout, je pars en espagne me chercher un appartement pour la rentrée (j'ai longtemps hésité à partir en espagne, ou a resté ici vivre avec mon ex, mais je m'étais décidé à m'en aller et c'était une très bonne idée), je repasse par chez mon ex pour lui dire que c'est bon, j'ai une collocation là bas, que je fais l'allée retour chez mes parents pour prendre mes affaires, et que je repars en espagne dans la semaine (mes parents habitent à 400 km de la ville où nous étions mon ex et moi). Lui me dit qu'il a trouvé un appart, qu'il s'est positionné dessus (il avait volontairement pris lappart dont je révais dans cette ville, pour me faire chier et m'inciter à rester ici, je l'avais mal vécu mais bon ayant trouvé ce que je voulais en espagne je passais au dessus...), qu'il ne lui reste plus que les papiers de sa mère à obtenir qui se portait garante...Il appelle cette dernière pour lui dire qu'il m'accompagne chercher mes affaires, et madame (manipulatrice aussi, et une belle
) lui dit gentillement qu'elle ne souhaite plus se porter garante, qu'il doit se démerder avec son père (qui a quitté le domicile familial depuis 4 ans, et qui n'a plus donné de nouvelles ni d'adresse !). Autant dire mission impossible, l'appart allait lui passer sous le nez, et en plus il perdait la somme qu'il avait engagé pour l'appart. Et là prise de pitié pour lui, je me décide à rester avec lui et de prendre l'appart à mon nom pour qu'il ne perde pas ses sous (je sais je suis très conne...
). J'étais tellement mal de le voir comme ça, face à la méchanceté de sa mère qui le mettait volontairement dans la vilain mot lol, que j'ai abandonné tout projet pour barcelone et que je suis restée ici (mon père se portait garant, je payais tout mais j'avais juste sa signature).
Nous prenons donc cet appart, j'engage tout mon argent de côté, je paye tout, mon ex n'ayant soit disant pas sa paye du mois de juillet (et je gobe toujours...) : caution, loyer, mobilier, je paye absolument tout. Il ne paye que la bouffe grace à un "virement anonyme" (et je gobe toujours !!!!
). Je tiens quand même à préciser que je ne suis pas naîve à la base, que j'ai un fort caractère et que je suis assez perspicace : le fait est que là je n'étais plus moi même, j'étais rendue à un état psychologique ou je ne captais plus rien, je n'arrivais plus à réfléchir, à savoir ce que je voulais...c'était horrible.
J'avais fait le déménagement toute seule avec ma famille, mon ex étant au boulot (encore une corvée en moins), il ne restait plus qu'un lit à avoir, c'était la seule chose qu'il devait ramener de chez lui, la seule...(on a connu plus difficile comme déménagement...). Nous dormions sur un lit gonflable, il ne faisait toujours rien pour ce lit. D'ailleurs il ne faisait plus grand chose...la jolie serviabilité qu'il avait auparavant s'était tout d'un coup envolé...J'avais un gars faignant qui se portait bien en ne faisant rien !
J'attendais ce lit qu'il me promettait d'aller chercher le week...Le week arrive, monsieur comme par hasard se sent mal. JE commence à m'agacer, et là le dernier cauchemard commence : il trouve un pretexte pour me faire chier, et, trop bien, mon collègue m'envoie un texto ! Ca tombait à pic, il n'en fallait pas plus ! Et ça commence "tu m'as à moitié trompé avec lui" (j'avais dormi chez lui un jour car j'avais bu et ne voulait pas prendre ma voiture, mais il ne s'était rien passé!), "c'est lui ou moi", bref il me pourrit ma journée et ma nuit, de 14h de l'aprem.........à 5h du matin...
IL m'envoie des reproches à la figure, d'une méchanceté...je m'en rappellerais toute ma vie...Je lui dis que cette fois c'est fini, il est allé trop loin. Il me dit que je l'abandonne comme son père l'a fait, que je ne tiens pas mes promesses, que je ne lui donne pas de chance (c'est la meilleure !), que je suis égoiste (vachement, j'ai tout sacrifié pour ce putain d'appart
), bref la liste est trop longue. Je commençais mon nouveau travail le lendemain, et comme à son habitude, il me gache la nuit qui précède, il m'empeche de dormir, je vais sur le canapé mais il me colle, je veux m'enfermer dans la salle de bain mais me court derrière et me tord le bras...il me pousse à bout. Pas le choix, je dois accepter de dormir avec lui. JE serais restée avec lui je suis sur qu'au jour d'aujourd'hui, il serait passé à l'étape supérieure...
JE me rends à mon travail le lendemain, dans un état second, bonjour la première impression, et le soir avant qu'il rentre je fais toutes ses affaires, que je n'ai pas la force de mettre sur le pallier. J'appelle deux amis, ayant peur de me retrouver toute seule : tout le monde travaille. On me dit de ne surtout pas ouvrir la porte.
Il arrive, je laisse la porte fermé, il supplie, mais je n'ouvre pas. Il repasse deux heures plus tard, me promettant qu'il vient juste chercher ses affaires, qu'il a compris, qu'il s'en va. J'ouvre la porte, le téléphone à la main, et là à peine avoir tourné les clefs de la serrure il pousse la porte, me prend par le cou et me pousse contre le canapé. Je me fais insulté de tous les noms, de pourriture, bref la totale. JE me réfugie sur le téléphone mais il le prend, le cache sur lui. Je le menace de sauter par la fenetre, il me récupère sur le balcon et me renvoie à l'intérieur. J'appelle au secours, toutes les fenetres des voisins étaient ouvertes, personne n'a levé le petit doigt...Il ferme la fenetre, je tente de récupérer les téléphone, il me gifle violemment, et fini par casser les téléphones. Il tente de me faire vomir en m'enfonçant ses doigts dans la bouche, je le mords et il continue à me frapper. Il me traine jusqu'à la salle de bain, m'asperge d'eau froide et me trempe littéralement pour me faire taire (je n'arrêtais pas de hurler). Il a ensuite tenter de m'étouffer avec du coton, des paquets de mouchoirs, un tee-shirt...et dès que je ne respirais plus, il arrêtait. Mais je recommençais à hurler, et il recommançait à m'éttoufer. J'arrive à me relever, je veux prendre les clefs pour partir mais il ferme la porte et je ne peux pas les récupérer : je suis séquestrée. Je tiens à peine debout, étant trempé jusqu'aux os, je glissais sur le carrelage. Il m'ordonne de ranger ses affaires, je mets un coup de pied dans sa valise. Il m'en colle une et me redemande de ranger sa valise, rebelotte je mets un coup de pied dedans. Et le cauchemard repart de plus belle, je refais un séjour sous la douche. Je n'arrive plus à contrer les coups, mais j'hurle toujours, et personne ne vient...
A bout, il me file mes clefs de voiture et me laisse sortir...tremper, avec seulement mon sac à main.
Je ne peux pas appeller, je vais chez mon collègue qui n'est pas là. Je tombe sur son frère qui a du le prévenir, car par chance je le vois débouler sur la route : nous allons chez des amis à lui, puis au commissariat qui me refuse ma plainte, me demandant un certificat médical (j'étais trempé, la bouche en sang, les hématomes, mais il faut croire que pour eux, ça ne suffit pas...). Je leur demande d'aller déloger mon ex de l'appart mais ils ne veulent pas. Nous allons aux urgences, on me fait un certif en me disant que de toute manière, il faudra aller à la médecine légale le lendemain pour les jours d'itt, et je retourne au commissariat ou on prend enfin ma plainte. Ils ne veulent pas me donner de récipissé. Ils me disent aussi d'appeller le 17 pour déloger l'autre abruti (après 3h, il avait largement le temps d'avoir foutu le camp...)
Nous appellons le 17, ils viennent une demi heure plus tard après des moqueries sur mon nom de famille (d'origine étrangère), et reste planté devant le portail de sécurité en me disant que sans clef, on ne peut pas rentrer, et qu'on ne va pas sonner chez les voisins à une heure pareille !!
Mon père est arrivé dans la nuit, nous avons fait le changement de serrure le lendemain (il avait laissé les clefs de l'appart dans la boite aux lettres, avec les clefs de la boite aux lettre...dans la boite
histoire de nous faire chier jusqu'au bout). Je ne voulais pas rester dans cet appart, d'une que je n'aurais pas pu payer seule, et surtout sachant ce qui m'attendait : un quotidien cauchemardesque avec lui à mes trousses. J'ai donc démissionné de mes travails, rendu l'appart, perdu une somme d'argent considérable...tout ça pour revenir à la case départ, chez mes parents, lieu que j'ai fui toute ma vie.
Ca fait 4 mois que ça c'est passé, ça va mieux, j'ai regagné non sans mal tout l'argent perdu, je cherche du travail le temps de requitter cette région et cette maison que je déteste, je travaille des concours, je fais tout pour repartir au plus vite. Les rapports avec mon père allaient jusque là (mes parents m'ont quand même bien aidé dans cette épreuve), mais ça commence à repartir en live. Je n'accpeterais plus ça c'est fini, ni de la part de mon père ni de personne d'autre. Si ça ne se calme pas je partirais direct, je ne fuis pas une vilain mot lol pour en trouver une autre...
Mon ex quant à lui a été convoqué 3 mois plus tard, on m'a appellé pour la confrontation le jour même (habitant à plus de 400 km c'est très pratique...pffff), mon dossier est chez le procureur, je l'ai complété récemment avec des témoignages et une plainte pour les faits du mois de juin. La médecine légale m'a mis un jour d'itt, là encore une juriste que j'ai rencontré ne comprends pas pourquoi j'en ai eu si peu...Le flic a refusé d'accepter ce certificat, par je cite "peur de le perdre" : il a fallu que je l'envoie au service des plaintes pour qu'il soit accepté.
Donc voilà je suis encore loin d'etre tiré d'affaire, mais y'a du mieux.
Merci à toutes celles qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout, et je souhaite à toute personne encore sous emprise de trouver la force pour prendre la fuite, car là est la solution. Il ne faut pas attendre le point de non retour pour réagir. Quand je vois la vitesse à laquelle les choses ont dégénéré chez moi, je ne suis pas sur que je serais toujours là pour vous racontez ça si j'étais encore à ses côtés. Ne laissez personne vous dire qui vous êtes, vous vous connaissez mieux que personne. Ne laissez personne vous démolir comme ça au nom de l'amour. Ne vous laisseez pas glisser vers l'enfer...
Courage à toutes
Chokapic