J'ai vécu la suite de mes quelques première année de femme, dans la violence, qu'elle soit psychologique ou réelle. J'ai comme un trou de mémoire, juste des flash, comme si mon esprit occultait encore certain morceau de ma vie... Je me souviens du nouvel an de l'annee 2000, qui pourtant était un grand évênement, mais la première chose dont je me souviens c'est qu'a minuit au lieu de faire la fête comme tout le monde, j'ai pleuré, encore une fois. Je crois que j'ai rarement passé une journée sans pleurer, encore et encore. La seule chose qui me maintenait la tête hors de l'eau c'était mon boulot et ma carrière professionnelle que j'ai malgré tout continuer a faire évoluer...Parfois pour oublier, j'absorbais plus que de raison des anxiolitiques, et je dormais, durant tout le week end, et ainsi, je reprenais le boulot la semaine et une semaine passait encore, et encore et encore.
Jusqu'a mes 25 ans j'ai vécu comme ça, je faisais bonne figure, au boulot, dans la famille, j'étais une championne , une putain d'actrice , et je gardais tout pour moi, mes secrets, la honte, mes coups. Et plus les jours passaient, plus j'étais dégouté par ce type, mais je n'osais pas le quitter, j'avais en quelque sorte pitié de lui, c'est marrant, mais c'est comme ça.... Je me disais que si je partais, il n'était plus rien, car en même temps je crois que j'étais tout pour lui, même si ma vie était un enfer, même si au quotidien il me détruisait, j'étais sa chose, sa moitié, une partie de lui.
Pour continuer à évoluer, j'ai démissionné et accepté un autre poste dans une autre ville, je lui ai annoncé un jour que je quittais la maison dans laquelle nous vivions, c'était en 2000, mais n'étant pas encore prête à le quitter je ne suis pas partie seule, j'espérais qu'il ne vienne pas, car je l'arrachais à sa famille, malheureusement il est venu. Ma vie était encore pire qu'avant, je l'avais arraché à ses racines et il m'en voulait à mort, il me l'a fait payé tres cher... Il ne travaillait toujours pas et vivait à mes crochets, et je me sentais toujours responsable de lui. Je me disais que dés qu'il trouverait un job je le quitterais, mais ça ne venait pas...-------------Dans mon nouveau poste, j'ai connu de nouvelle personne et me suis fait plusieurs ami(e)s dont une femme en particulier. La voir vivre avec son mari, ses enfants, m'a fait prendre conscience que je vivais quelque chose d'anormal, car dans le fond, quand la violence fait parti de notre quotidien, on trouve la moindre claque normal, ou la moindre insulte normale, on est plus touché par rien....Elle m'a fait connaitre plein de gens, plein d'autres amis j'ai commencé à savoir ce que c'était de vivre.............. Encore une fois la honte m'empêchait de parler, je continuais à garder ce que je vivais pour moi.............................. ..................Un jour, pour mes 30 ans tous ces nouveaux amis, m'ont organisé une fête surprise, et d'un seul coup, je me suis sentie aimée...J'ai eu comme une amorce de déclic, quelque jours apres, nous partions en vacances en espagne et là, quel bonheur, je l'ai eu le fameux déclic, tout à coup je n'avais presque plus peur, mais je savais qu'a notre retour je lui annoncais que j'allais le quitter....................et la un nouveau cauchemard à commencé.......
Suite bientôt